J’ai tant cherché

J’ai tant cherché à plaire à mes parents. J’ai tant cherché à me conformer à mes professeurs. J’ai tant cherché pourquoi je voulais être ailleurs au lieu d’être là où j’étais.

J’ai tant cherché le métier qui allait me permettre de bien gagner ma vie et d’être heureux. Et la femme avec qui j’allais vivre la grande histoire d’amour.

Puis, voyant que ça ne fonctionnait pas, je me suis mis à chercher… ailleurs.

J’ai tant cherché à comprendre ce qui n’allait pas en moi. J’ai tant cherché la clé qui allait me permettre de ressembler à ce ‘projet’ qui m’était imposé.

J’ai tant cherché à travers les livres et les ateliers auxquels j’ai participé à guérir l’être malade que j’étais. J’ai cherché à étouffer ce qui criait si fort en moi.

Puis, au lieu de chercher quelque chose de bien précis, je me suis mis à être observateur plutôt que d’être chercheur.

Ça m’a amené à écouter ce qui était vivant en moi. À laisser émerger l’envie d’apprendre et d’explorer. Et ça m’a amené à exprimer ma vérité, mes talents et mon essence.

Ça m’a aussi amené à tenter des choses que je n’aurais jamais faites avant. Ça m’a aussi permis de prendre conscience de mes intérêts et de ce qui me rendait heureux.

Me conformer n’a rien réglé. Ça plutôt créé un grand inconfort et l’étrange sensation que j’étais inadéquat. En cherchant à plaire à l’autre, je me retrouve pris entre le satisfaire (au gré de ses humeurs) ou écouter ce qui me tente. Déchiré entre les deux, j’ai toujours l’impression de ne jamais prendre la bonne décision.

En cherchant ce qui ne va pas en moi, ça me fait prendre la position du juge qui n’attend que de trouver les indices qui lui permettront de me déclarer coupable. Il ne cherche pas à me disculper, il cherche simplement à me condamner.

En jouant le rôle d’observateur, je me donne l’opportunité de laisser vivre ce qui est important pour moi. Dans cet état d’esprit, je vis, je ressens, j’écoute, j’exprime, je danse avec ce qui est afin de laisser émerger qui je suis.

Chercher à l’intérieur de moi, ou plutôt laisser émerger ce qui est présent en moi est la façon la plus aimante et nourrissante que je connaisse pour être heureux. Ainsi l’autre n’est plus celui pour lequel je vis.

Je n’ai plus comme projet de plaire, j’ai plutôt envie d’être. Je n’ai plus envie de me conformer, j’ai plutôt envie de rayonner. Je n’ai pas envie de me taire, j’ai plutôt envie de rire et de chanter.

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